13 - La naissance d'Ashley et le bonheur retrouvé

 Un autre jour se leva sur Willow Creek.

John s'amusait seul comme à son habitude depuis qu'il possédait ses jouets. Je ne lui faisais plus de chantage, car je savais que je ne lui donnais pas une bonne éducation en lui offrant des cadeaux en échange de contacts avec sa soeur. Tant pis mes enfants ne grandiraient pas avec la complicité que j'avais espéré pour eux.

De son côté, Gavin nettoyait à défaut de parler.

Il ne m'adressait toujours pas la parole et je me défoulais sur l'ours des enfants, enfin à 50 pourcent vu que mon dos faisait encore des siennes et que cette fois je ne pouvais compter sur mon mari avec sa récente réaction.

Comment pouvait-il être si insensible? J'étais enceinte et nous formions une famille, l'avait-il oublié ? Un enfant ne se concevait pas seul, et en quel cas j'aurais souhaité un autre enfant, il avait accepté les règles de fonder une famille et perpétuer l'héritage de ma famille lorsqu'il m'avait demandé en mariage.

Hors de moi, j'allai me coucher avant de dire ou faire quelque chose que j'aurais certainement regretté.

Pendant ce temps, Pénélope développait ses compétences en créativité en en logique pour augmenter ses notes à l'école.

Et Gavin se lançait dans une frénésie de bricolage pour réfléchir.

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Le lendemain,

Sa réflexion due porter ses fruits, car cette fois Gavin fit le premier pas. Il m'invita sur le banc sur le terrain en face de chez nous et s'excusa. Je ne su jamais s'il l'avait senti cette chose qui commençait à me trotter de plus en plus dans la tête, que s'il continuait à rester seul dans son coin ou à adresser la parole à tout le monde sauf à moi, que j'aurais fini par le faire partir de chez moi. Il y avait quelques limites quand même à ne pas franchir.

Ce jour là, il fut gêné et très timide, et franchement il y avait de quoi. Lorsqu'il plongea ses yeux dans les miens, j'y vis une petite larme couler le long de sa joue et pensai alors qu'il devait terriblement s'en vouloir. Je lui rappelai que nous formions un couple, une famille, que nous étions mariés pour le meilleur et pour le pire, bien qu'en aucun cas je ne pensai que mon bébé représentait le pire dans ma vie, que son devoir était de me soutenir et pas de me reprocher mes grossesses surprises. Que je ne tombai pas enceinte que de mon propre fait par magie. Il ajouta qu'il avait beaucoup de mal à se faire à sa paternité, qu'il s'était toujours imaginé avec un seul enfant pour pouvoir subvenir à tous ses besoins, qu'il avait toujours été lui-même un enfant unique et avait été très heureux comme cela. Mais qu'il ne regrettait pour rien au monde Pénélope ni ne regretterait notre nouveau bébé et qu'il ferait son maximum pour que sa famille soit bien installée et heureuse.

Je lui pardonnais même si sa réaction lors de ces derniers jours me blessa fortement et même si je la trouvais disproportionnée par rapport aux circonstances. J'avais retrouvé mon Gavin, je l'aimais tellement mon Gavin, cela signifiait aussi qu'il fallait que je l'accepte avec ses bons et ses mauvais côtés. En espérant que les mauvais ne refassent plus surfaces.

Le soir venu, le bébé décida de pointer le bout de son nez. Avait-il ressenti notre réconciliation?

J'eus des contractions douloureuses, mais fus soulagée car ma grossesse prenait fin.

Je fis alors connaissance avec une petite princesse et la prénommai Ashley.

Gavin qui assista à mon accouchement, serra immédiatement sa fille dans ses bras.

Avant de me féliciter et de s'excuser à nouveau. Il était content et fier que ça soit une fille, que les filles étaient plus proches des papas. Et dire qu'il avait eu du mal à accepter ma nouvelle grossesse, je ne compris jamais son soudain revirement de situation mais j'étais si heureuse et c'était bien le principal. Je vous avouerais quand même qu'à ce moment précis, je me sentais soulagée car je n'avais eu qu'un seul bébé. Je ne saurais jamais ce que des jumeaux ou des triplés filles auraient provoqués sur l'attitude de Gavin. Se serait-il impliqué ? M'aurait-il félicité ? Serait-il parti ? Aurait-il fait une dépression ? Tant de questions qui resteraient sans réponse.

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Quelques jours plus tard,

Je confiai Ashley à la garderie de la ville et emmenai les enfants au parc afin qu'ils ne se sentent pas délaissés face à l'arrivée de la petite dernière.

Pénélope était rentrée de l'école en colère à cause d'une mauvaise performance. Elle ne supportait pas, avec son intelligence supérieure à la moyenne, d'obtenir de mauvaises notes.

Elle essaya de faire abstraction de sa colère et profita du parc pour jouer aux échecs et faire de nouvelles rencontres dont un certain Pierre Mercier qui devint par la suite son meilleur ami.

John quand à lui, jouait aux pirates.

Lorsque nous rentrâmes, une surprise nous attendait, la maison avait changée. Elle était plus grande.

Pénélope avait sa chambre, qu'elle partagerait plus tard avec sa petite soeur.

Le salon était plus grand.

Le coin cuisine aussi.

Et nous disposions enfin d'une vraie salle de bains. Je pensai alors que j'avais fait du chemin depuis mon campement improvisé sur le terrain légué de feu John Marchall 1er.

Gavin avait fait tout cela pendant notre absence. Nous n'avions désormais que 1000 simflouz en réserve, de quoi payer les factures du terrain qui étaient très élevées lorsqu'elles tombaient, mais nous avions plus d'espace et étions heureux.

J'avais deux filles, et je savais que quoi qu'il arrive l'une d'entre elle me succéderait. Je me devais à présent de réaliser mon aspiration.