123 - Entre panique et désir

Un autre jour se leva sur Willow Creek depuis le départ de ma regrettée soeur. Ah ah ah, je délire bien entendu ! Elle ne me manque mais alors pas du tout !

Mon Yann commença sa journée par user de son côté malicieux en envoyant des chaînes de lettres aux habitants de Willow Creek. Je crois qu'au fond ce qui me plaisait le plus chez lui était bel et bien ce côté fripon qu'il revêtait à la perfection.

De mon côté, je souffrais d'un horrible mal au dos. Si j'étais superstitieuse je penserai à une punition à cause de mon côté peu commode, mais oh, oui je ne crois pas du tout à tout cela !

Les heures qui suivirent me confortèrent dans mon idée car mes maux de dos avaient une explication rationnelle, celle de mon accouchement imminent !

Je me rendis immédiatement à l'hôpital avec un Yann paniqué.

Mais ce qui m'interpella le plus, fut la soudaine absence de mon chéri alors que je m'apprêtai à mettre notre enfant au monde.

Je savais qu'il détestait les enfants et je ne souhaitais pas du tout le perdre. Oh mon Yann, dis moi que tu seras là à ma sortie de l'hôpital.

Que sera ma vie sans lui à mes côtés ? 

Non, je ne devais pas y penser, je devais juste le retrouver rapidement. Oh mon Yann s'il te plaît ne me quitte pas.

En rentrant, je trouvais mon Yann à l'extérieur de chez nous et me jetais dans ses bras.

Non, il ne m'avait pas quitté, il était bel et bien là.

Rassurée, je pouvais enfin aller voir mon bébé sereine.

J'étais si heureuse de tenir mon petit Stan dans mes bras et en même temps pensive, Stan ne pouvait pas hériter, je devais enfanter à nouveau. Yann tiendrait-il le coup ?

"Oh mon petit ange, viens voir maman, tu es si beau, je suis sûre que tu feras craquer les filles toi aussi, comme ton papa. Enfin ton papa n'a pas le droit d'aller voir ailleurs, mais toi mon fils, je mets de grand espoir en toi".

Et puis, à mon grand étonnement, Yann alla prendre son fils dans ses bras en ne cessant de le contempler. Je fus subitement soulagée de voir que malgré tout son ressenti envers les enfants, il pouvait tout de même éprouver un sentiment positif envers son propre enfant. Je ne savais pas s'il s'agissait d'amour, mais si ce n'était pas le cas, j'étais persuadée qu'avec le temps cela viendrait.

Plus le temps passait et plus mon Yann me manquait physiquement, je ne cessais d'admirer son corps éveillant tous mes sens et même ceux les plus enfouis. Cela faisait deux jours maintenant, qu'il ne m'accordait plus aucune attention et surtout deux jours que nous n'avions pas fais l'amour.

 Oui, mon Yann n'avait d'yeux que pour Stan et je crois que cela commençait à bien faire. J'étais là avant et j'avais des besoins !

Alors pendant que le réparateur s'occupait des réparations, j'interpellai la seule personne qui arrivait à me faire vibrer en ce monde afin qu'il me répare moi aussi.

Ouf, il n'avait pas oublié, et ressentait les mêmes désirs que les miens.

Alors lorsque nous nous retrouvâmes sous la couette, comme d'habitude je me perdis tout au fond de ses bras, inhalant le plaisir qu'il me procurait avec tant de vigueur.

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Bien entendu tout n'était pas parfait dans le monde merveilleux de Jenny. Oui, je parle de moi à la troisième personne, et alors ?

Une tâche persistait dans ma vie, et même en frottant vigoureusement, elle ne souhaitait pas céder.

Ma vieille folle de tante faisait tout pour aller de l'avant et ne pas céder à la tristesse. J'étais pourtant persuadée qu'après la mort de son mari, elle dépérirait et voudrait se jeter dans le lac afin de le rejoindre et ainsi enfin débarrasser le plancher ! Que nenni ? C'était comme si elle faisait exprès de me pourrir la vie ! Et même me narguer si ça se trouvait, ne souhaitant pas aller vivre chez Ann.

J'étais tout de même heureuse d'avoir Yann à mes côtés face à cette vioque et sa pimbêche et folle de fille. Il se donnait un plaisir de lui jouer des mauvais tours.

Et moi j'étais aux anges, qui a dit que faire du mal était mal ? Chez nous il s'agissait d'un principe de vie et bien plus encore, de ce mal naissait le plaisir.

Et puis lorsque ce soir là, Stan décida de grandir, je fus encore plus aux anges. Mon fils avait le sang chaud et souhaitait devenir un petit génie.

Mais je ne cessais d'être toujours fatiguée, m'endormant n'importe où.

Qu'importe, tout allait bien dans ma vie. Stan adorait faire ses devoirs.

Et j'adorais passer mon temps avec lui et lui lire des histoires, la dernière en date fut 50 nuances de Sim. Il dévorait le livre à toute vitesse et ne cessait de réclamer la suite. Nous étions véritablement sur la même longueur d'ondes. Oh mon fils, j'aimerais tant que ton père fasse de moi sa soumise, ah, ah, ah.

Tandis que ma folle de tante Jane se rendait utile à la maison, tout en désapprouvant mon mode d'éducation. Et puis d'ailleurs, de quoi je me mêle ? Plus vite elle débarrasserait le plancher et mieux je me porterais.

Et puis ce soir là, tout devint clair. Ma fatigue s'expliquait par le fait que je portais à nouveau la vie. Et à ce moment précis je paniquai : Yann ! Comment réagirait-il ? Je n'allais pas attendre trop longtemps vu que je m'apprêtais à me jeter à l'eau.

Je lui annonçai donc la couleur en espérant qu'il digère bien la nouvelle, vu son entente avec notre fils. Mais ce que je vis me déstabilisa fortement, son visage se décomposa et ses yeux devinrent tristes.

Il n'arrêta pas de pleurer comme si le ciel lui tombait sur la tête. Je priais juste pour que naisse une fille, car je ne savais s'il résisterait à une nouvelle annonce de ce genre. Je voulais tant le consoler et sentais le désir monter tout doucement en moi.

Quelques heures plus tard, pendant que ma folle de tante se recueillait dans le cimetière familial. Et bien tu vois, toi même tu sais où elle est ta place, alors qu'est-ce que tu attends ?

Je pris Yann dans mes bras, son chagrin m'ayant fait atteindre le summum, mon corps désirant juste fondre sous le poids du sien.

Et je le dirigeais dans notre lit, lit qui trembla tout le reste de la nuit et ce jusqu'au petit matin.

Comments

[Pythonroux]

mais quelle petite peste, cette petite Jenny, mais qu'est ce qu'elle me fait rire.

elle se goinfre du malheur des autres et franchement, c'est ça qui est drole ;)