122 - Bon débarras !

Un autre jour se leva depuis le départ de mon oncle Raphi que je ne regrette point d'ailleurs.

Ma chère tante folle, et bien était égale à elle même dans sa douce folie. J'avais juste hâte que cette mégère débarrasse le plancher à son tour.

Je ne comprenais pas pourquoi, ils s'amusaient tous à pleurer, comme si la vie ne continuait pas après la mort.

Même mon Yann était dévasté par sa mort. Ah la la reprends toi mon cher tu perds tout de ton attrait !

Et puis lorsqu'il entra dans notre observatoire de jardin en vue d'espionner les voisins et développer sa compétence de la malice, tout mon intérêt revint à son plus haut niveau. Je ne souhaitais plus qu'une chose, celle de me retrouver dans ses bras, tous mes sens s'éveillant en attendant patiemment le bon moment.

Et puis un peu plus tard ce que vis me choqua au plus haut point.

Quoi Ellen sortait avec Romain Marchall ! Un vieux cousin respirant la maison de retraite à plein nez. 

La pauvre fille quand même, Jonathan n'avait pas voulu d'elle, et voilà qu'elle se jetait sur le premier venu, ou du moins le pire qu'elle aurait pu avoir.

Chère Ellen tu es si pathétique ! Et cette promesse ? Non mais c'est trop drôle quand même, pourquoi j'en parle ? Mais bien sûr il avait raison Jonathan, cela t'importait si peu de réaliser les derniers souhaits de ta grand-mère. En même temps elle était une vieille folle elle aussi alors qu'importe n'est-ce pas ?

Non mais cela me choquait quand même, au point de me donner des nausées.

Et là, je ne pu m'en empêcher et l'interceptai.

"Hé ho, comment oses-tu agir de la sorte sous mon toit ? Non mais tu te rends compte de ce que tu embrasses et que tu viens de pourrir mon jaccuzzi avec un vieux croulant ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi Ellen ? C'est limite de l'inceste".

"Non mais qu'est-ce qui te prends toi ? On croirait entendre Jonathan là. Romain est certes de notre famille, mais nos liens sont éloignés ok, alors ce que je fais de ma vie ne te regardes pas, je l'aime et c'est comme ça. Il est le seul qui arrive à me refaire sourire lorsque je suis près de lui".

"Non mais j'en ai marre de vos conneries à toi et Jonathan. C'est bon ok ? Je ne te ferais pas le plaisir d'aller pleurer dans mon lit, espèce de tyran de pacotille l".

"Tu ne veux pas m'entendre et bien tu dégages de chez moi c'est tout !".

"Jenny ici c'est aussi chez moi et je partirais que quand JE le déciderais".

"Oui c'est cela, et surtout que ton vioque ne remette pas les pieds ici".

"Je fais ce que je veux et j'invite encore qui je veux ici. Ce n'est pas TA propriété mais LA propriété de notre famille alors fais toi toute petite plutôt. Nous sommes vraiment mal barrés avec toi à la tête de la famille".

Et bien quelques jours plus tard, je ne m'étais toujours pas remise de cette conversation. Ellen avait sorti les griffes, non mais le monde à l'envers quand même. 

Et contre toute attente, mes voeux allaient être exaucés.

La première étape commença par la bonne nouvelle qui allait tout changer. Ellen était enceinte, et soit dit en passant une grosse vache d'ailleurs.

Elle téléphona à Romain sur le champ, et puis qu'importe s'il se ramenait dans ma maison, car de toute façon mes voeux allaient être exaucés.

Son vioque se ramena content d'apprendre qu'il allait être père sur ses vieux jours.

Non mais vous avez pensé à ce gosse au moins ? Le monde à l'envers moi je vous le dis.

Son vioque était tellement heureux qu'il venait tout le temps prendre des nouvelles d'Ellen.

Jusqu'à cette deuxième étape où il l'invita un soir à un rendez-vous romantique près d'un lac, tout cela parce qu'Ellen était une romantique invétérée. Il n'oublia pas de lui prier de revêtir sa plus belle tenue. Pitié pendez-moi !

Et puis la troisième étape arriva elle aussi très vite, le fameux rendez-vous près du lac au parc de Willow Creek.

Son vioque l'attendait, impatiemment en se demandant si elle viendrait bien au rendez-vous.

Moi à sa place, j'aurais pris mes jambes à mon cou, mais bon elle avait visiblement des goûts pour les choses obsolètes.

Et bien oui qu'elle se pointa au fameux rendez-vous qui allait changer ma vie. 

Son vioque était soulagé et fou de joie. Oui, pendez-moi !

Il n'attendit pas une minute de plus.

Il posa un genou à terre et lui demanda sa main.

Beurk, beurk et beurk, pitié dis moi que tu vas refuser au moins ?

Hé bien non, ma chère soeur n'attendait que cela.

Une bague et le tour était joué, en même temps grosse comme elle était, elle n'aurait pas pu retourner avec Jonathan, jamais il n'aurait voulu élever l'enfant d'un autre. Du vrai gâchis quoi !

Non mais quelle paire ils faisaient ces deux là. Juste dégoûtant !

Mais cette affaire ne s'arrêta pas là. Ils continuèrent leur petit rendez-vous comme si tout était normal.

Mon couple avec Yann est normal, ici rien n'est normal. Non mais allô quoi ?

Alors ils se marièrent en toute intimité.

Et puis ce fut le beau plus beau jour de ma vie.

Ah, ah, ah, pourquoi ? Et bien ma soeur avait tout bonnement déguerpi le plancher. Une nouvelle vie agréable en perspective, enfin, sauf ma folle de tante qui persistait toujours dans son délire à vouloir rester ici, mais qu'importe, elle finirait bien par déguerpir  elle aussi, voire pire, ah, ah, ah.

Et puis de toute façon j'avais tout pour être heureuse. Seul Yann comptait à mes yeux.

Un homme parfait et si viril.

Lorsque je le voyais, tout mon être était en émoi, au point de vouloir juste être contre son corps nu et chaud.

Comment pouvait-on aimer quelqu'un de la sorte au point de s'abandonner corps et âme ?

J'étais follement amoureuse de Yann et je ne voyais ma vie qu'à travers lui.

Dès que nous étions l'un près de l'autre, nous ne pouvions résister à l'appel de la chair. Nos vêtements devenaient vétustes et oppressants.

Toucher le plaisir du bout des doigts devenait un besoin vital à satisfaire immédiatement jusqu'à ne plus en pouvoir.

Comments

[Pythonroux]

j'adore vraiment ce dernier chapitre, Jenny est excellente dans sa méchanceté ;)



bonne continuation à toi ellen et fais bien attention.